DB, le mongol de Senlis
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Si je devais parier, je miserais sur le fait que vous ne connaissez pas Daniel Boulanger. Ce nom vous est possiblement inconnu, comme il l’était pour moi il y a encore quelques mois. Écrivain, scénariste et dialoguiste prolifique à partir des années 1960, véritable coqueluche du cinéma français populaire de l’époque, DB, comme l’appellent ses enfants, est resté confidentiel, préférant se terrer à l’ombre de ses écrits.
Pourtant, sa tête ne vous est probablement pas totalement étrangère. Et il y a fort à parier que vous l’ayez déjà vu apparaître à l’écran. C’est notamment lui, l’inspecteur Vital qui tue Jean-Paul Belmondo à la fin de « A bout de souffle » de Jean-Luc Godard. Ou encore lui le voisin de palier de Jean-Pierre Léaud et Claude Jade dans « Domicile conjugal » de François Truffaut.

C’est là tout le paradoxe de Daniel Boulanger : des yeux bleus perçants, un crâne chauve et un physique imposant, qui marque les rétines et les esprits, au point d’être surnommé « le Mongol » par Jean Gabin, mais qui cache surtout une production littéraire incroyablement riche, variée et exigeante. De la nouvelle à la poésie, en passant par le roman ou le théâtre, Daniel Boulanger a œuvré partout, et est aussi à l’origine de certains des dialogues marquants du cinéma de l’époque, fait d’aventures et de hauts faits d’armes (de Philippe de Broca, en passant par Jean-Paul Rappeneau ou Alain Corneau). Le tout en faisant le fanfaron pour ses amis de la Nouvelle Vague… ou pour Claude Zidi.

Avant ça, Daniel Boulanger avait parcouru le monde et déjà connu mille vies. Bienvenu dans l’univers haut en couleur de cet illustre inconnu qui ne demande qu’à être remis en lumière.

Réalisation
Cédric Defert
Scénario & Dialogues
Cédric Defert
Durée
52'
Production
APC avec la participation de WEO
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