Voilà sept ans que Max Pécas s’en est allé. Pourtant ses films sont toujours là, diffusés et rediffusés, notamment ceux de la dernière partie de sa carrière, les comédies tropéziennes.
Elles incarnent l’insouciance du début des années 1980, la plage, les jolies filles, la drague…
Et les témoins ne rechignent pas pour évoquer l’ambiance joyeuse que le réalisateur savait insuffler sur ses tournages. Certaines et certains y ont fait leurs débuts.
Avant cela, Max Pécas a eu une autre vie de réalisateur, moins connue car plus gentiment subversive : il est l’un des pionniers du cinéma érotique français. Des titres évocateurs, Je suis une nymphomane, Je suis frigide…Pourquoi, Sexuellement vôtre, etc. qui donnent envie d’en savoir plus sur ce genre aujourd’hui dépassé… Jeux de voiles, seins plus ou moins dévoilés, scènes de sexe mises en scène dans les codes de l’époque et différentes selon les pays, autant de questions sur lesquelles nous allons revenir avec des images d’archives connues ou inconnues de Max Pécas sur ce sujet.
Nous nous attarderons avec ceux qui ont collaborés avec Monsieur Max sur sa manière de concevoir le cinéma. Etait-ce de la candeur ? De l’insouciance ? En tous cas, il régnait sur ses tournages un esprit de fête et de camaraderie inoubliable qui transparait encore dans les propos de ses proches.
Comment ne pas évoquer également le début de sa carrière avec les films de flingues et de petites pépées, ce cinéma bis des années 1960. Est-ce que nous rappelons que le tube « Daniela » interprété par Eddie Mitchell est la chanson titre du film de Max « De quoi tu te mêles Daniela » de Max Pécas ? Est-ce que l’on se souvient d’Elke Sommers , le clone batave de l’idole du moment Brigite Bardot que Max a découvert avant qu’elle n’aille poursuivre sa carrière à Hollywood.
Chacun a son idée de Max et son cinéma, il a mille facettes. Nul pour les uns, ringard pour d’autres, il représente une légèreté révolue.
Nous ne souhaitons pas ici trop nous attarder sur la vie de Max Pécas , c’était un homme discret qui n’aimait pas parler de lui ; en revanche, son cinéma garde son pouvoir d’étonnement, d’amusement, voire d’attraction et ne se lasse pas de provoquer des commentaires très contrastés, c’est cette matière tout à fait vivante que nous nous appliquerons à ranimer.