Oscar Niemeyer, un volcan brésilien au Havre
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Nous sommes au Havre en 1982, Jack Lang et Oscar Niemeyer inaugurent ensemble la maison de la culture. Un jour, on l’appellera « le volcan », mais pour l’instant, les Havrais décontenancés l’appellent « le pot de yaourt ».

L’architecte brésilien est très fier de sa toute dernière réalisation : « je la considère parmi les meilleures de mon architecture », écrira-t-il dans ses mémoires. Pour lui, c’est la fin d’un parcours du combattant. Pour la Ville, c’est l’aboutissement d’un projet amorcé dès la fin des années 1950.

40 ans après son inauguration, le film dévoile l’histoire mouvementée de la maison de la culture du Havre. Imaginée par un architecte brésilien en exil soutenu par les communistes français, le Volcan du Havre est le bâtiment le plus connu de Niemeyer dans l’Hexagone, mais il est aussi l’arbre qui cache une forêt de courbes en béton que l’architecte a semée dans plusieurs bastions communistes français. Communiste lui-même, Niemeyer devra s’exiler après le coup d’état de l’armée brésilienne. Aidé par André Malraux, il trouvera en France un refuge idéal pendant vingt ans. Accueilli par plusieurs figures du Parti, l’architecte va pouvoir travailler grâce aux commandes du PCF et à ses municipalités.

Très controversé au début, le Volcan est novateur à plus d’un titre. Il annonce et préfigure tous les équipements culturels polyvalents qui vont, petit à petit, essaimer entre 1980 et 2000 et redessiner la carte culturelle hexagonale.

Oscar Niemeyer ne voulait pas qu’on entre dans un bâtiment, mais dans un site où la Culture s’offre à tous.

Réalisation
Julien Donada
Ecriture,
Raphaëlle Saint-Pierre et Julien Donada
Durée
52'
Production
APC avec la participation de France 3 Normandie et l'aide à l'écriture de Normandie Images
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